Les compléments Ecdystérone et de Turkestérone : marketing vs science !

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Les compléments de turkestérone sont de plus en plus populaires auprès des sportifs qui cherchent à augmenter leur masse musculaire et à améliorer leur composition corporelle. Comme d'autres ecdystéroïdes, tels que l'ecdystérone (20-hydroxyecdysone), la turkestérone est un stéroïde anabolisant produit par des arthropodes (insectes), des invertébrés non arthropodes et diverses espèces végétales.

Des progrès considérables ont été réalisés dans la recherche sur les écdystéroïdes et les phytoécdystéroïdes au cours des quatre dernières décennies, mais de nombreuses questions concernant leurs effets biologiques sur l'homme restent sans réponse. Ces composés sont prometteurs pour la construction musculaire, la perte de graisse et les performances athlétiques, mais davantage de données humaines sont nécessaires pour élucider leur rôle dans l'organisme. En fait, le mécanisme d'action de l'ecdystérone et de la turkestérone chez les mammifères supérieurs est presque entièrement inconnu. (Bien que des recherches récentes aient mis en évidence des voies plausibles).

Néanmoins, les marques de compléments sportifs s'empressent de formuler des produits de renforcement musculaire/anabolique contenant de l'ecdystérone et de la turkestérone. Après tout, tout ce qui est naturel et suggéré pour produire des effets semblables à ceux des stéroïdes anabolisants est intrinsèquement intéressant pour les amateurs de compléments alimentaires.

Si les avantages apparents de la turkestérone et de l'ecdystérone sont encourageants, on constate un manque préoccupant de réglementation et de qualité des compléments contenant ces composés. Une analyse récente de compléments contenant de l'ecdystérone a révélé que de nombreux échantillons contenaient jusqu'à 99,7 % de moins que ce qui était indiqué sur l'étiquette.

Cela peut changer au fur et à mesure que la recherche se développe et que nous pouvons nous procurer de la turkestérone en toute confiance. D'ici là, je vous recommandons d'aborder les suppléments d'ecdystéroïdes avec prudence et scepticisme, car il est peu probable qu'ils contiennent une dose adéquate d'ecdystérone et de turkestérone. Je vous donnerai mon "secret" perso !

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Que sont l'Ecdystérone et la Turkesterone ?

La 20-hydroxyecdysone (ecdystérone) et la turkestérone sont des stéroïdes anabolisants dérivés d'insectes - principalement des arthropodes - et de nombreuses plantes, notamment riches en quinoa, épinards et châtaignes. À ce titre, de nombreux mammifères, dont l'homme, consomment une quantité relativement élevée de phytoecdystéroïdes dans leur alimentation. Les chercheurs affirment que la présence d'ecdystérone et de turkestérone dans l'alimentation est la preuve de leur innocuité (une supposition raisonnable).

Chez les arthropodes et les invertébrés non arthropodes, les ecdystéroïdes sont des hormones qui stimulent la mue et la croissance en se liant au récepteur de l'ecdysone (qui n'est pas présent chez les vertébrés). (Ce fait a conduit à la théorie selon laquelle les écdystéroïdes pourraient augmenter la synthèse des protéines et, par extension, la croissance musculaire chez l'homme.

Les écdystéroïdes sont donc un domaine d'intérêt pour la recherche en raison de leur potentiel en tant qu'alternatives thérapeutiques aux stéroïdes anabolisants-androgènes comme la testostérone et la nandrolone (19-nortestostérone). Plusieurs stéroïdes anabolisants-androgènes synthétiques sont actifs par voie orale, mais ils ont pour conséquence d'être toxiques pour le foie, ce qui les rend moins pratiques pour lutter contre la perte musculaire liée à l'âge (sarcopénie).

L'ecdystérone et la turkestérone contournent la toxicité hépatique et les problèmes de sécurité qui y sont associés car elles sont actives par voie orale, non méthylées (non toxiques pour le foie) et largement hydroxylées (ce qui les rend plus polaires que les stéroïdes anabolisants typiques). Ils n'interfèrent pas non plus avec la fonction endocrinienne normale chez l'homme.

Bêta-Ecdystérone : Construire du muscle avec l'aide des épinards

Des générations ont entendu la rumeur selon laquelle les épinards rendent les enfants forts. Le héros de bande dessinée Popeye utilisait des épinards en conserve pour développer ses superpouvoirs en quelques secondes et pour chasser les méchants du monde. Quelle est la vérité sur le mythe des épinards comme donneur de force ? L'extrait d'épinard fait-il vraiment grossir les muscles ? Des scientifiques se sont penchés sur cette question dans le cadre d'une étude pour savoir si les épinards rendent vraiment fort et pourquoi les athlètes ne devraient pas s'injecter des boîtes d'épinards comme le personnage de dessin animé Popeye.

En collaboration avec des scientifiques de l'université des sports de Cologne et d'autres experts, la Freie Universität Berlin s'est penchée sur la question de savoir ce qui est réellement vrai dans le mythe entourant les épinards. Un principe actif des épinards, l'ecdystérone, ou plus précisément la bêta-ecdystérone, qui appartient au groupe des ecdystéroïdes, a suscité un intérêt particulier.

Les écdystéroïdes sont produits par les plantes pour se protéger des prédateurs. Sous forme de compléments alimentaires, ils sont très appréciés des sportifs pour augmenter la force et la masse musculaire pendant la musculation, réduire la fatigue et récupérer des muscles endoloris. Plusieurs études ont mis en évidence de nombreux effets pharmacologiques des écdystéroïdes. Le phytoecdystéroïde le plus actif, la bêta-ecdystérone, est probablement utilisé par les athlètes russes depuis les années 1980 et est connu sous le nom de "secret russe".

Les méthodes d'obtention de la bêta-ecdystérone étaient autrefois moins développées et très coûteuses, de sorte que la préparation n'était accessible qu'aux athlètes de haut niveau. Entre-temps, les méthodes de production ont été perfectionnées et l'efficacité du médicament n'est plus une simple question de supposition.

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Les suppléments d'ecdystéroïdes aident-ils à développer la masse musculaire ?

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À la fin de l'année 2021, il y a peu de données humaines sur les suppléments d'ecdystéroïdes. Seuls trois essais cliniques sur l'ecdystérone sont disponibles, et la turkestérone ne fait l'objet d'aucune recherche clinique publiée.

Une poignée d'études datant du milieu et de la fin des années 1900 et du début des années 2000 suggère que les ecdystéroïdes améliorent la synthèse des protéines et réduisent la graisse corporelle chez les souris. Curieusement, ces effets bénéfiques semblent être médiés par une voie indépendante du récepteur des androgènes, car les ecdystéroïdes ne se lient pas au récepteur des androgènes chez les animaux. Comme les hormones ecdystéroïdes n'ont pas d'activité androgène, l'ecdystérone et la turkestérone ne produiront pas les mêmes effets secondaires que les androgènes améliorant les performances.

Pourtant, la manière dont les ecdystéroïdes favorisent la synthèse des protéines et augmentent la masse musculaire chez l'homme et les autres animaux reste quelque peu mystérieuse. L'hypothèse actuelle est que l'ecdystérone (20-hydroxyecdysone) et ses analogues structurels (par exemple la turkestérone) activent un récepteur ubiquitaire connu sous le nom de MAS1, un composant du système rénine-angiotensine (SRA).

Des données murines suggèrent que le récepteur MAS1 est impliqué dans de multiples fonctions vitales de l'organisme, notamment l'hypertrophie musculaire et la production d'énergie. Mais la physiologie du SRA est compliquée car il a également été démontré que son activité augmente la fonte musculaire chez les rongeurs.

Néanmoins, les résultats des données humaines limitées - dont la plupart sont in vitro - sur les suppléments d'ecdystérone et de turkestérone sont généralement encourageants. Les suppléments d'ecdystéroïdes semblent présenter des avantages polyvalents pour toute une série d'applications de santé, notamment :

- La protection contre le stress (adaptogène)
- Réduire la résistance à l'insuline (antidiabétique)
- Promotion de la construction de muscles maigres (anabolique)
- Stimuler la fonction immunitaire (immunoprotecteur)
- Soutenir la santé du foie et du cœur (hépatoprotecteur et cardioprotecteur).

Une autre cible moléculaire possible de l'ecdystérone et de la turkestérone est le récepteur bêta des œstrogènes. Contrairement à la croyance populaire selon laquelle l'œstrogène est intrinsèquement une hormone catabolique, le sous-type bêta du récepteur d'œstrogène a des propriétés anaboliques et est connu pour stimuler la synthèse des protéines musculaires. Il est également intéressant de mentionner que le traitement à l'ecdystérone diminue les niveaux d'estradiol et de corticostérone (par exemple, le cortisol) dans les cellules musculaires de rat.

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L'étude sur la bêta-ecdystérone de la Freie Universität Berlin

L'étude a examiné l'effet de la bêta-ecdystérone sur 46 volontaires masculins. Au cours de l'étude, toutefois, six sujets ont abandonné parce qu'ils étaient absents ou n'étaient plus disponibles pour plus de 10 % des séances d'entraînement. Les sujets avaient en moyenne 25,6 ans et mesuraient 181,9 cm. Au début de l'étude, ils pesaient en moyenne 80 kg.

L'étude a été menée sur une période de dix semaines et les sujets ont été répartis en quatre groupes. Le premier groupe (Ec1) a reçu 12 mg de bêta-ecdystérone, le second groupe (Ec2) 48 mg de bêta-ecdystérone (*). Un groupe placebo a reçu des gélules sans le principe actif. Un autre groupe témoin a reçu des gélules sans principe actif et n'a pas non plus participé aux séances d'entraînement effectuées par les trois autres groupes.

L'entraînement consistait en trois séances de musculation par semaine. Chaque séance d'entraînement était suivie d'un jour de repos. Au cours de chaque unité d'entraînement, les personnes testées ont effectué six exercices avec haltères, qui entraînent l'ensemble du corps. En outre, le poids a été continuellement augmenté pendant l'étude.

Augmentation de la force maximale et de la croissance musculaire grâce à la bêta-ecdystérone

À la fin de l'étude de 10 semaines, les trois groupes qui avaient participé aux séances d'entraînement avaient amélioré leurs performances. Au développé couché, le groupe placebo a montré une augmentation moyenne de 3,59 % (3,33 kg), le groupe Ec1 de 11,5 % (9,58 kg) et le groupe Ec2 de 9,5 % (8,5 kg). La masse musculaire a augmenté de 1,58 kg pour le groupe Ec1 et de 2,03 kg pour le groupe Ec2. En revanche, le groupe placebo a même perdu 0,35 kg de masse musculaire en moyenne.

Les effets secondaires dus à la prise de bêta-ecdystérone n'ont pas été détectés dans l'étude par des analyses sanguines approfondies des participants.

L'ecdystérone augmente-t-elle le facteur de croissance analogue à l'insuline 1 (IGF-1) ?

Plusieurs études in vitro montrent que l'ecdystérone, et ostensiblement la turkestérone, réduit l'expression du gène de la myostatine et augmente les taux circulants du facteur de croissance analogue à l'insuline 1 (IGF-1). La myostatine est une hormone peptidique sécrétée par le cerveau qui agit comme une boucle de rétroaction négative sur la production d'hormone de croissance. Par conséquent, la réduction des niveaux de myostatine favorise la production d'hormone de croissance, ce qui augmente ensuite les niveaux d'IGF-1. Bien que l'hormone de croissance elle-même ne soit pas une hormone anabolique, l'IGF-1 l'est.

Cependant, les recherches sur l'effet de l'ecdystérone sur la myostatine et l'IGF-1 sont basées presque exclusivement sur des cultures de cellules musculaires isolées et datent de plusieurs décennies. L'extrapolation de ces résultats à l'homme peut ne pas refléter avec précision les effets bénéfiques in vivo de la supplémentation en ecdystéroïdes.

Les recherches futures permettront, nous l'espérons, de mieux comprendre comment l'ecdystérone et la turkestérone modulent l'expression des gènes humains et l'interaction de ces composés avec un entraînement en résistance et une nutrition sportive appropriés.

Où trouver la bêta-ecdystérone ?

Ceux qui prévoient maintenant de prendre le smoothie aux épinards ou les épinards à la crème pour le déjeuner devront malheureusement être déçus. Pour obtenir l'effet désiré, il est conseillé de prendre de la bêta-ecdystérone sous la forme d'un complément alimentaire, car sinon il faudrait mettre plusieurs kilos d'épinards au menu chaque jour.

Le principe actif de la bêta-ecdystérone ne se trouve pas seulement dans les épinards, mais aussi dans d'autres aliments. Outre les épinards, les asperges, les champignons et le quinoa contiennent le principe actif. Une proportion particulièrement élevée de bêta-ecdysterone pure est contenue dans l'extrait de racine de Cyanotis.

L'avantage des compléments alimentaires est évident par rapport à leur présence dans les légumes : pris sous forme de gélules de bêta-ecdysterone, la biodisponibilité est nettement plus élevée car le principe actif est contenu sous forme concentrée. Il est donc plus facile d'apporter une contribution précieuse à un programme de musculation.

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Supplémentation en ecdystérone et turkestérone pour la construction musculaire : MON AVIS ?

À l'heure actuelle, il est difficile de recommander un supplément d'ecdystérone ou de turkestérone aux athlètes, aux adeptes de la gym ou aux culturistes qui cherchent un moyen efficace d'augmenter leur masse musculaire.

Je ne pense pas que la supplémentation en ecdystéroïdes soit "bidon", car les preuves préliminaires sont plutôt convaincantes. Nous avons simplement besoin de plus d'études humaines de qualité pour comprendre pleinement comment les ecdystéroïdes fonctionnent et quelle dose est optimale pour obtenir des effets ergogéniques.

Et pour réitérer, l'origine, la réglementation et la composition douteuses des suppléments d'ecdystérone et de turkesterone rendent imprudent le fait de valider leur efficacité et leur sécurité sur la base d'études in vitro. Être un utilisateur responsable de compléments alimentaires devrait primer sur le désir de suivre les tendances. Dans de nombreux cas, les tendances sont à la mode pour de mauvaises raisons (les régimes à la mode sont un parfait exemple de ce phénomène).

Cependant, pour moi, le meilleur moyen de le vérifier, est de manger beaucoup d'épinards chaque jour et d'observer par vous même. Perso, à chaque fois que je prends 500G par jour environ, mon corps change en quelques jours, je deviens plus sec, plein, dur, veineux, sans changer mon apport calorique, je me suis toujours demandé pourquoi pendant des années, je commence à comprendre. J'ai essayé 2 boites de Turkesterone à 500mg par jour, aucun résultat, par contres les épinards, jamais j'échangerai un aliment contre celui-ci !

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